Le phare de Dunkerque est bâti sur les ruines du fort Risban aménagé par Vauban à partir de 1681 , sur lequel se trouvait initialement le premier phare de la ville, un fanal allumé en 1683, qui fut emporté par une tempête en 1825.
Situé dans la partie est du port, face aux grues des chantiers et aux grands navires, après l’écluse Trystram, le fût blanc et noir du phare de Risban domine le port et permet à son sommet une vue imprenable sur la mer, l’agglomération et l’arrière pays des Flandres. C’est le phare le plus septentrional de France (à l’ouest de la commune française la plus septentrionale, Bray-Dunes) et c’est aussi le seul feu de premier ordre, avec celui de Calais, à être établi dans un port, non loin du centre ville. En langage de gardiens de phares de l’époque, c’était un « paradis », proposé seulement en fin de carrière, c’est-à-dire, offrant une situation confortable par rapport aux phares des îles (purgatoires) ou ceux perdus en mer (enfers).
Le phare se présente comme une tour cylindrique de 3,90 m de diamètre, entièrement construite en briques recouvertes d’un enduit lissé, qui repose sur un bâtiment rectangulaire renfermant deux logements et des locaux techniques (grenier et cave). Les fenêtres et portes sont en arc en plein cintre. À l’arrière un bâtiment rectangulaire est relié au phare par un couloir. Le phare dispose d’un jardin. L’ensemble mesure 63 mètres de haut (55 m pour le phare lui-même, hors bâtiments, et 66,35 m au-dessus de la mer).
C’est, en France, le plus haut de sa catégorie. Un escalier en colimaçon de 276 marches mène à sa lanterne.